dimanche 28 février 2010

BIOGRAPHIE D'OSCAR CLAUDE MONET (REMIS POUR +)


Claude Monet est né à Paris le 14 novembre 1840.Sa famille s'installe au Havre en Normandie l'année de ses cinq ans. Il aimera à dire plus tard qu'il est un vrai parisien de par ses grand-parents, tous quatre nés à Paris.
Il a dix-huit ans lorsqu'il fait la connaissance du peintre
Eugène Boudin au Havre. À l'époque le jeune Monet n'est encore que caricaturiste et Boudin décèlant chez lui un vrai talent, le mène à s'intéresser à la peinture, appuyé en celà par Johan Barthold Jongkind. Ils conseillent à leur jeune comparse à quitter Le Havre pour Paris dans le but d 'y prendre des cours et d'y rencontrer d'autres artistes. De sa période Honfleuraise en compagnie de ses deux peintres, Monet conservera un attachement et ils auront une influence essentielle dans la génèse de son art.
En
1861-62, Monet sert dans l'armée en Algérie. Sa tante havraise Mme Lecadre accepte de l'en faire sortir s'il prend des cours d'art à l'université. Il quitte donc l'armée, mais n'aime pas les styles traditionnels de peinture enseignés à l'académie.
En
1862, il étudie l'art avec Charles Gleyre à Paris, où il rencontre Pierre-Auguste Renoir avec qui il fonde un mouvement artistique qui s'appellera plus tard impressionniste. Ils ont peint ensemble et ont maintenu une amitié durant toute leur vie. Il se lie également d'amitié avec le peintre Frédéric Bazille avec qui il entretient une importante correspondance et qui mourra au champ d'honneur en 1870.
Un de ses modèles,
Camille Doncieux, deviendra quelques années plus tard son épouse. Elle lui servit plusieurs fois de modèle, notamment pour Femmes au jardin, peint vers la fin des années 1860. Ils emménagent dans une maison à Argenteuil, près de la Seine, après la naissance de leur premier enfant. Ils vivent ensuite à Vétheuil où Camille décède le 5 septembre 1879 ; il l'a peinte sur son lit de mort. Trois ans plus tard Monet loue le pressoir et son clos normand à Giverny près de Vernon (Eure) et s'y installe alors définitivement . Il a exactement 43 ans et n'est encore qu'au milieu de son existence. Il aménage la grande maison et un vaste jardin floral qu'il ne pourra acheter qu'en 1890 quand sa situation financière se sera améliorée. En 1893, soit dix ans après son emménagement dans la maison, il crée le jardin d'eau avec son étang aux nymphéas. Il lui inspirera quelques-unes de ses toiles les plus connues, dont les toutes dernières.
C'est en
1872 qu'il avait peint un paysage du port du Havre : Impression, soleil levant (actuellement au Musée Marmottan à Paris). Cette œuvre avait été présentée au public lors de la première exposition impressionniste en 1874. La manifestation n'avait pas eu le grand succès attendu par les peintres et un grand nombre de comptes-rendus avaient été assez hostiles, particulièrement celui provenant du critique Louis Leroy du Charivari qui, inspiré par l'intitulé de ce tableau, s'était servi du mot impression pour se moquer du style des exposants. Lors de la troisième exposition impressionniste, en 1876, les peintres reprirent à leur compte le terme d'impressionnisme pour identifier leur style. Cette première exposition était organisée par un groupe de peintres dont Monet avait prit la tête, la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs en réaction contre le "Salon" officiel.

En 1884, commence sa longue amitié avec l'écrivain Octave Mirbeau, qui est désormais son chantre attitré et contribua à sa reconnaissance. En 1892, Monet épouse Alice Hoschedé qui était sa maitresse sans doute depuis 1875 ou 1876, et avec qui il vivait depuis l'été 1878. Ce n'est que lorsqu'Ernest Hoschedé est retrouvé mort, que Monet peut enfin épouser Alice.
Entre
1892 et 1894, Monet peint une série de peintures de la cathédrale de Rouen, à partir de 3 emplacements distincts en face de l'édifice et à différentes heures du jour. Vingt vues de la cathédrale sont exposées à la galerie de Durand-Ruel en 1895. Les séries précédentes comme les peupliers ou les meules de foin portaient sur des éléments de décor naturel, avec les cathédrales, Monet effectue un retour sur le motif humanisé comme il l'avait déjà fait dans la série des gares Saint-Lazare, la toute première connue, peinte alors qu'il n'habitait pas encore Giverny.
Lors de son premier déplacement au
Royaume-Uni, en 1870, pour fuir la guerre franco-prussienne, il avait eu l'occasion d'admirer les œuvres du peintre britannique Turner (1775-1851) et avait été impressionné par sa manière de traiter la lumière, notamment dans les œuvres présentant le brouillard de la Tamise. Il avait rencontré, à cette occasion, le peintre américain Whistler (1834-1903), également influencé par Turner, avec lequel il s'était lié d'amitié.
Ce qu'il avait vu à
Londres l'incita à y revenir plusieurs fois. Lors de séjours de 1899 à 1901, prolongés par son travail en atelier jusqu'en 1904, il peint une autre série de tableaux, près d'une centaine, sur le thème du brouillard de Londres sur la Tamise rubrique Chroniques artistiques. Un de ceux-ci a été vendu 15,8 millions € (21,1 millions de dollars canadiens) (frais compris) en novembre 2004 chez Christie's à New York.
Monet aimait particulièrement peindre la nature contrôlée : son propre jardin, ses
nymphéas, son étang et son pont, que le passionné des plantes qu'il était avait patiemment aménagés au fil des années. Il a également peint les berges de la Seine. En 1914, Monet commence une nouvelle grande série de peintures de nymphéas, sur la suggestion de son ami Georges Clemenceau.
À la fin de sa vie, Monet souffrait d'une
cataracte qui altéra notablement sa vue. Il fut opéré de l'œil droit dans les difficiles conditions de l'époque. Affecté par les modifications de ses perceptions visuelles consécutives à l'opération, il renonça à toute intervention sur son œil droit. La maladie évoluant, elle eut un impact croissant sur ses derniers tableaux.

Claude Monet est décédé le 5 décembre 1926 et est enterré dans le cimetière de l'église de Giverny. Accouru trop tard au chevet du peintre, Clemenceau a insisté pour qu'on ne recouvre pas le cercueil d'un voile noir, en expliquant que cela n'était pas convenable : « Pas de noir pour Monet ! Le noir n'est pas une couleur ! ». Il aurait alors arraché les rideaux aux motifs colorés de la fenêtre pour en recouvrir la dépouille du peintre

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